SEMANA SANTA: Entre le Sacré et le Païen
Au son d’un coup de bâton sur le pavé, le maître de cérémonie (capataz) donne le signal du départ. Le paso, cette énorme scène en bois sur laquelle reposent les statues du Christ, de la Vierge ou encore des scènes entières de la Passion, se lève péniblement, se balance quelques instants pour trouver son équilibre et se met en mouvement au rythme des tambours et des trompettes.
Dès le dimanche des Rameaux jusqu’au dimanche de Pâques cette scène se répète inlassablement dans toutes les villes et villages de l’Espagne, avant d’atteindre son apogée le Vendredi Saint, jour où le coeur de tout le pays bat au même rythme, celui des processions.
Haris Diamantidis a promené son regard sur l’Espagne de la Semaine Sainte pour voir que les moments d’impressionnante gravité étaient vite transformés en un hymne à la vie, en un éloge du sensoriel et de l’esthétique. Avec la fin de l’hiver et le début du printemps, le triomphe de la vie sur la mort, prend ainsi toute sa signification.